Skip to main content

Antenne d’écoute et de soutien aux parents d’adolescentes enceintes

Adolescente enceinte : comment faire face ?

Votre fille est enceinte ! Elle est collégienne ou lycéenne… elle a toute la vie devant elle, tout est possible.
Maintenant, avec « la bêtise qu’elle a faite », tout est fichu ! C’est probablement ce qui trotte dans votre tête. Vous lui en voulez, et vous êtes inquiet pour elle.

Impossible de garder le bébé ! Comment pourrait-elle poursuivre des études ? Et au collège, au lycée, elle va être la risée ! Et le garçon, c’est sûr qu’il n’assumera pas !

A ce stade, ce sont vos peurs qui inspirent vos réflexions et nourrissent votre colère.

Les grossesses adolescentes ne sont pas rares

Bien sûr, dans notre société occidentale, il est rare de voir de très jeunes filles porter et élever un enfant. Pourtant, est-ce pour cela que cela n’arrive pas ? En 2013, près de 20 000 bébés sont nés de mamans âgées de moins de 19 ans. En Angleterre, le taux de grossesse au même âge est 4 fois plus élevé, tandis qu’il l’est de 10 fois aux Etats-Unis !
Les activités sexuelles, tellement banalisées de nos jours, touchent désormais les adolescentes dès le collège. Comment s’étonner, dès lors, que des grossesses surviennent ?

Naissance par tranche d'âge quiquennal des mères entre 1980 et 2013

Il faut savoir qu’aucune contraception n’est totalement efficace. D’ailleurs, 72% des femmes qui avortent étaient sous contraception.

Si le taux d’avortement en cas de grossesse non désiré augmente dans notre pays, c’est le plus souvent le cas des jeunes femmes de plus de 20 ans.

Plus sensibles à la valeur de la vie ou plus capables de reconnaître un désir sous-jacent en cas de grossesse, les toutes jeunes mamans y ont proportionnellement moins recours.

Si, en France, l’âge des femmes lors de leur première grossesse ne cesse de reculer (30 ans en 2016), c’est qu’un dogme de notre société les presse désormais de ne devenir mères que lorsqu’elles ont terminé leurs études, trouvé un emploi stable, un logement confortable et fondé un couple durable.

Mais est-ce ainsi que l’humanité a évolué ? Ces critères jugés « socialement corrects » sont-ils les garants d’une quelconque sécurité pour la femme et son enfant, lorsque l’on sait par exemple que 50% des couples divorcent ?

Une grossesse, lorsqu’elle n’est pas désirée (ce qui est le cas d’1/3 des grossesses en France en 2016) a-t-elle moins de légitimité qu’une grossesse voulue, planifiée, sécurisée ?

Adolescente et maman : un choix possible

Que la grossesse soit désirée pour non, que « le contexte » soit favorable ou non, à chaque fois qu’une femme conçoit un enfant, c’est le même miracle qui a lieu : un être humain est créé et se développe naturellement dans le ventre de sa mère.
Ce qui a le plus de chances de garantir le futur bonheur de ce bébé ? Une mère aimante, un père protecteur, et la sécurité physique et affective.

Ces éléments, chacun, chacune peut les offrir à l’enfant, que sa venue ait été désirée ou non, s’il s’en remet uniquement au réel : voulu ou pas, désormais, l’enfant est là ! Nul besoin de partir en réflexions, rêveries, reproches ou regrets : désormais, la réalité est ainsi, et la seule chose à faire, qui est possible pour tous est : créer les meilleures conditions possibles pour son accueil et sa croissance.

Pour cela, voici ce dont la future maman va avoir le plus besoin :

  • un entourage bienveillant, notamment la famille, dont sa mère, pour accompagner la future maman, la rassurer, la sécuriser dans sa maternité, l’aider dans les soins et la garde de l’enfant lorsqu’il sera là,
  • des liens amicaux et sociaux avec des jeunes de son âge,
  • dans la mesure du possible, la présence du futur papa,
  • une réintégration facilitée vers la poursuite d’études ou la recherche d’un travail,
  • les aides de la société pour une autonomie de la nouvelle famille.

Lorsque tous ces critères sont réunis, une maternité adolescente peut être une véritable source de bonheur dans un famille. Souvent désirée par la jeune mère, elle peut lui donner l’énergie pour construire sa vie, le sens dont elle avait besoin pour avancer et l’amour inconditionnel qu’elle partagera avec son bébé et avec ses proches qui auront su l’accompagner.